1. L’OCDH considère cette tournée comme une simple mission d’information de la police de nature à distraire et à étouffer la manifestation de la vérité ; Convoi de l’armée congolaise en route pour le département du Pool ©OCDH
2. La police est considérée comme co-auteurs des exactions présumées dans le département du Pool. Sa présence est indésirable et ne permettra pas un travail sérieux sur le terrain ;
3. Il n’y a jamais eu des discussions préalable entre les autorités militaires, policière et les autres acteurs pour préparer cette mission (son calendrier, ses objectifs, la méthodologie, le rôle des uns et des autres…) ;
4. L’exécution précipitée de cette mission démontre qu’il ne s’agit pas d’une mission sérieuse de documentation mais une simple opération médiatique de charme en direction de l’opinion publique. Une mission d’investigation sur les violations des droits humains obéit à une logique rigoureuse.
Tout compte fait, l’OCDH rappelle que cette mission de la police ne peut pas remplacer la mise en place d’une Commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui se passe dans le département du Pool suite aux bombardements et différentes opérations de la force publique dans cette localité.
La République du Congo est signataire de plusieurs traités internationaux protégeant les droits de l’Homme. Les autorités congolaises ont l’obligation de transparence. Cette Commission d’enquête internationale est incontournable pour la manifestation de la vérité.