Selon les informations recueillies, M. Gatsobeau Roch Morel a été mis à la disposition du commissariat central de police de Makélékélé par son oncle aux fins de correction pour l’avoir menacé de mort. Il a été ensuite déféré à la maison d’arrêt de Brazzaville le 20 octobre 2014.
Le 11 novembre, Gatsobeau Roch Morel et un des codétenus ont été soumis à une corvée ; celle de vider les décharges au tour de la maison d’arrêt sous escorte des gendarmes. Ayant profité de la distraction des gendarmes, il aurait tenté de s’évader. C’est dans ce contexte qu’il a été froidement abattu.
Pour l’heure, il est difficile de savoir si cette fusillade est imputable aux gendarmes en détachement ce jour ou bien aux policiers qui, depuis un moment font la ceinture de sécurité à l’extérieur de la maison d’arrêt de Brazzaville.
Pour maquiller le meurtre, M. Gatsobeau Roch Morel a été conduit à l’hôpital central des armées où il décéda quelques minutes après. Les sources hospitalières ont confié à nos organisations que les gendarmes qui ont conduit Gatsobeau Roch Morel à hôpital militaire n’avaient pas décliné leur identité. Le corps sans vie de l’infortuné a été déposé quelques heures après à la morgue du Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU).
Depuis la commission de ce meurtre, les parents du décédé n’arrivent toujours pas à accéder à la dépouille de leur fils.
Ainsi, nos organisations condamnent fermement le meurtre de M. Gatsobeau Roch Morel à la maison d’arrêt centrale et de correction de Brazzaville, le silence des autorités congolaises et appellent ces dernières à traduire en justice le ou les coupables de ce crime grave.
L’OCDH et l’ADHUC estiment que cette tentative d’évasion ne pouvait en aucun cas justifier l’acte commis et qualifient ce crime d’exécution délibérée.
Tout compte fait, nos organisations recommandent aux autorités congolaises de :
– Condamner publiquement cet assassinat ignoble ;
– Faire connaitre aux parents et au public le ou les coupables de ce meurtre et les mettre à la disposition de la justice ;
– Accorder aux parents le droit de voir la dépouille de leur fils ;
– Prendre en charge de tous frais liés aux obsèques ;
– Procéder à la réparation à la hauteur du préjudice subi.
Pour tout contact :
OCDH : 05 533 07 63- ocdh.brazza@voila.fr
ADHUC: 05 521 54 07- adhuc95@gmail.com