L’humanité va célébrer le 26 juin 2022 la journée internationale contre la torture, les traitements cruels et dégradants. A cet effet, l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme OCDH en abrégé organisera un point de presse à l’auberge de l’Armée du Salut, en présence des chevaliers de la plume et du micro pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation des droits de l’homme au Congo.
Ce point de presse portera précisément sur le bilan à mi-parcours relatif aux cas de torture, traitements cruels et dégradants suivis dans le cadre du projet PACTE : Prévenir et Agir Contre la Torture et les détentions arbitraires Ensemble .En fait, dans la perspective de promouvoir les droits de l’homme au Congo, l’OCDH a saisi cette opportunité marquant le 38ème anniversaire de la convention de la lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants, pour faire un bilan sur l’état d’avancement de cette question en République du Congo.
Rappelons que lorsqu’un Etat, signe, ratifie et promulgue une convention ou adhère à un traité, il s’engage de facto à mettre en place les moyens nécessaires pour appliquer et respecter les dispositions de cette convention. Ayant ratifié la convention précitée le 30 juillet 2003, la République du Congo s’est fait l’obligation de lutter par des mesures conventionnelles efficaces contre tout acte de torture. Or, il est à souligner que depuis l’entrée en vigueur de cette convention, aucun texte répressif n’a été pris en la matière ce qui laisse donc subsister un vide juridique. Ce vide juridique justifie dans la pratique la montée de ce phénomène criminel sur toute l’étendue du territoire national. Puisque les faits pourtant graves sont minorés par des juges lors de leur qualification par manque de dispositions préventives et répressives retenues dans le code pénal congolais. Si bien que les peines prononcées ne sont pas dissuasives et ne contribuent nullement à l’éradication des actes de barbarie commis par certains agents de la force publique envers des citoyens en détention.
Pour être exhaustif, ce point de presse a pour principal objectif d’exposer au grand jour la brillante critique de la situation des droits de l’homme en République du Congo en mettant un accent particulier sur la montée criminologique des formes de tortures et de l’absence d’une répression adéquate.
Ce point de presse connaitra la participation des associations des droits de l’homme partenaires notamment Ras-Le-Bol ; CDHD ; APADA2H et le FGDH.