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Les cascades formées sur le genre

Le Centre d’Information des Nations Unies a servi de cadre à l’atelier relatif à la formation des organisations des droits de l’homme sur le genre.

Organisée par l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme en collaboration avec Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme et l’Union Européenne, cette formation a connu la participation d’une vingtaine de représentants de organisations de droits de l’homme communément appelées « cascades », évoluant dans le projet PACTE (Prévenir et Agir Contre la Torture et les Détentions Arbitraires Ensemble).

Durant cette formation de deux jours, les 24 et 25 janvier 2022, les participants ont été éclairés sur l’inclusion du genre dans les projets des organisations des droits de l’homme ainsi que sur les concepts clés comme l’équité, les violences basées sur le genre, l’égalité des genres et autres.

Les enseignements de cette formation dispensées par le docteur Albert Nikiema, ont permis aux participants d’assimiler la définition du concept « genre » qui selon lui est une construction de l’homme et de la femme au sein de la société et qui aboutit souvent à des injustices qu’il faut par la suite corriger. Et  pour permettre à l’auditoire de bien comprendre  la portée du genre dans la société, le formateur s’est servi  des travaux de groupes et des jeux entre participants pour leur montrer l’importance du concept genre dans la société et ses effets négatifs sur les citoyens. Le docteur Albert Nikiema a focalisé l’auditoire sur les concepts comme le ‘’budget sensible au genre’’, qui est un budget qui consacre 30% des fonds d’un projet, quel qu’il soit, aux femmes.

Au terme de cet atelier de deux jours, les participants se sont dits ravis des connaissances acquises durant cette formation ; c’est le cas par exemple du président du Cercle Uni des Droits de l’homme et de la Culture de Paix, Gaspard Mienhatima : « la formation a été excellente par ce que le formateur était à la hauteur dans la transmission de son message, nous avons compris que la notion du genre que nous pensions au départ qui concernait que les femmes était erronée

Or avec lui (le formateur) nous avons compris qu’il ne s’agit pas seulement des femmes mais il s’agit des femmes et des hommes quelque peu vulnérables. Donc lorsqu’ils subissent des inégalités en ce moment on les range dans le lot là, donc la notion du genre concerne bien les deux sexes ».

Le président  du Cercle Uni des Droits de l’Homme et de la Culture de Paix estime que : « cette formation va changer beaucoup de choses au sein de notre association par ce que je me sens  à l’issue de celle-ci  en mission de relayer les connaissances acquises au niveau de nos membres et des veuves que nous accompagnons, les veuves sont une catégorie qui subit  beaucoup d’inégalités et de maltraitances, donc cette formation est la bienvenue pour mieux les outiller à combattre ces inégalités-là. Donc pour nous cette formation est une arme pour bien former les veuves à combattre ce qu’elles subissent comme inégalités ».

Malanda Ornella Nadine de l’Association Horizon d’Action Future partage le même avis et avoue avoir retenu beaucoup de choses : « ce que j’ai retenu, lorsqu’on parlait du genre en général, nous nous disions que c’était plus la femme qui était visée mais on s’est rendu compte lorsqu’on parle du genre c’est l’homme et la femme en général. Les questions genres se rapportent plus sur les droits qui sont violés »

Dans le cadre de son association elle pense que cette formation sur le genre va changer beaucoup de choses : « dans les associations il y a plus d’hommes qui adhèrent et plus d’hommes qui prennent souvent des responsabilités. Mais là avec le genre, on s’est rendu compte que nous les femmes nous devons aussi participer massivement parce qu’on a les mêmes compétences, on a les mêmes capacités intellectuelles donc on peut diriger ou on peut apporter aussi un plus, tout en respectant nos droits à nous les femmes et ceux des hommes pour que nous travaillons au même diapason sans discrimination ».

Cette formation des organisations des droits de l’homme qui entre dans le cadre du projet PACTE, a été sanctionnée par la remise des attestations aux participants.

                                                         Ghislain Germain AYINA

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Germain Ayina

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